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Les Batrachites sont parmi nous

Gwen le Mouezec

Pacte n°91

Le succès mondial du « Da Vinci Code » était prévisible. Comment résister au plaisir trouble de «découvrir» des informations dissimulées depuis deux millénaires ? Et si les révélations en question mettent en cause l’Eglise Catholique Romaine, la curiosité malsaine se mue en impératif catégorique, voire en injonction d’hygiène morale : tout ce qui tend à démolir Rome contribue au travail de la police de la pensée. Accessoirement, cela permet aussi de pourrir la vie du brave curé de Saint Sulpice. Le mal semble même s’étendre, puisque dans d’autres paroisses parisiennes, non moins vénérables, des curieux cherchent des obélisques qui n’y ont jamais existé.

Mais soyons sérieux. Si le « Da Vinci code » n’est qu’une affabulation, il ne s’en appuie pas moins sur des faits authentiques, et autrement inquiétants. Il faut ici évoquer une réalité peu connue, y compris des écrivains ecclésiastiques les plus respectables, nous voulons parler, bien sûr, de la secte très discrète des Batrachites.

L’existence des Batrachites est attestée depuis les débuts de la Chrétienté. Les pères de l’Eglise les mentionnent, sans cependant s’y arrêter. Au XIVème  siècle, Nicolas Eymerich en parle dans son « Manuel de l’inquisiteur », ce qui prouve sans contestation possible que la secte existait encore à son époque, soit un millénaire après sa création. Plus tard, les textes se font plus allusifs. On ne parle plus explicitement des Batrachites, soit par ignorance, soit, plus sûrement par l’effet des manœuvres occultes de la secte. Son influence, il est vrai, va toujours s’étendant. Batrachites, les Templiers, Batrachites encore Jean de Meung, auteur du Roman de la Rose, Batrachites enfin Erasme, Rabelais et Montaigne, sans parler de Malherbe, Scarron et Cyrano de Bergerac.

Plus tard, on retrouve la secte Batrachite à l’œuvre avec le Jansénisme, puis l’affaire des convulsionnaires de Saint Médard, en attendant la conflagration révolutionnaire qui vit à l’œuvre les dignitaires les plus occultes de la secte. Alors que l’on retrouve plus de francs-maçons chez les Emigrés que sur les bancs de la Convention, ce sont les Batrachites qui mènent vraiment le jeu. En veut-on une preuve décisive ? Il suffit de se rappeler le rôle du Marais dans l’Assemblée révolutionnaire. Le mot Batrachites ne vient-il pas du terme grec qui désigne la grenouille, l’animal des marais ? Si l’on se souvient que ce même Marais a savamment pesé de tout son poids, lors de la condamnation à mort du Roi, puis pendant la Terreur, et enfin avec la chute de Robespierre, comment ne pas conclure à l’influence déterminante de ce groupe occulte et trop souvent oublié des historiens (y compris hélas de l’abbé Barruel). On doit aussi mentionner parmi les Batrachites du XIXème siècle des personnalités telles qu’Hégésippe Simon, le fameux « éducateur de la démocratie ».

Aujourd’hui, la secte batrachite est toujours bien présente, y compris chez les catholiques où elle poursuit son lent et implacable travail d’infiltration. Aux dernières nouvelles, selon le journaliste Ringart du Sac, la secte exercerait ses ténébreuses activités dans tous les milieux, qu’ils soient progressistes ou traditionalistes. Son siège serait une mystérieuse demeure en province (mais d’autres sources parlent de la proche banlieue parisienne), gardée par des meutes de chiens féroces. C’est de là qu’émanent les directives crétinisantes et paranoïaques élaborées par les hauts dignitaires.

Méfions nous, les Batrachites sont parmi nous.