Bla-bla-bla
Dans
le cadre de l’émission radiophonique « L’invité »,
France Info a fait venir le 10 mars au soir pour l’interviewer, un Père
Daniel Dugou, prêtre du diocèse d’Amiens, psychologue,
psychanalyste. Ce fut « la totale ». Celui-ci commença
par s’en prendre violemment aux évêques qui avaient réussi à
empêcher la diffusion d’une publicité par affiches pour vêtements de
femmes ; laquelle singeait la fameuse Cène du Christ de Léonard
de Vinci. Suit une attaque en règle contre l’Eglise qui une fois de
plus se trompait d’époque et qui « dans un monde en pleine
mutation », n’avait pas compris que sa mission avait changé.
Après ce délire soixante-huitard, le journaliste lui a demandé ce qu’il
pensait des propos « rétrogrades » du pape concernant
la contraception et l’avortement. Manifestement gêné, le bon père a
sous-entendu que dans ces domaines précis Jean Paul II était
devenu gâteux, mais que par ailleurs, il était très bien. Et pour
conclure, bien sûr a été évoqué le célibat des prêtres qui devrait,
selon lui, être facultatif. Bref le baratin que l’on entend depuis
1967. À cette époque, cela s’appelait « l’imagination au
pouvoir ». Et maintenant ? Du psittacisme…
Dura
lex sed lex.
Le
footballeur le mieux payé du monde est actuellement un Brésilien du nom
de Ronaldo qui fait partie de l’équipe du Real Madrid. Agé
de 29 ans, il est de religion catholique. Marié depuis un an, il a
demandé à Rome d’annuler son mariage. Il voulait s’unir devant Dieu
à un modèle du nom de Daniella Cicarelli, elle-même mariée.
Ennui supplémentaire, il souhaitait fêter l’événement au château de
Chantilly. Malheureusement pour lui, il n’avait pas publié les bans
selon la loi française. Il n’a donc pas pu non plus se remarier à la
mairie. Le Vatican a rappelé que l’annulation du mariage n’est pas un
substitut du divorce. Il est une exception qui confirme la règle. En 1968
seulement 338 mariages avaient été annulés par Rome ; ce chiffre
passe à 33 000 en 2004.
Énigme
Un
des derniers visiteurs (et probablement le dernier) de Sœur Lucie
a été l’acteur et réalisateur Mel Gibson qui était déjà
venu la voir en juillet dernier accompagné de son épouse Robin Moore.
A l’époque, il lui avait présenté son film La Passion du Christ.
On ne sait rien de cette dernière entrevue. Mais il est facile d’imaginer
que Mel Gibson lui a demandé si la totalité du secret avait été
révélée. Et si la religieuse avait effectivement fait la déclaration
qui lui est prêtée : « Je confirme totalement l’interprétation
donnée lors de l’année jubilaire ».
Qui
dit la vérité ?
Ali
Agca, l’homme qui a tenté d’assassiner le pape en 1981 a
déclaré qu’une partie du secret de Fatima n’avait pas été
révélée. Il a toujours affirmé que sa tentative était liée au secret
lui-même, lequel concernait les événements en rapport avec la fin du
monde. Dans une lettre écrite de la prison d’Istanbul où il est
actuellement détenu, le terroriste a exprimé sa peine à propos de la
mort de Sœur Lucie de Fatima survenue au mois de février dernier dans
son couvent de Coimbra. Il a appelé le Vatican à révéler au monde ce
qu’il (le Vatican) sait être « l’antichrist final » ;
et ce afin que l’humanité puisse se ressaisir et se préparer de la
meilleure manière la fin du monde. Le cardinal Josse Savaira
Martins a contesté ces affirmations. Selon lui, aucun écrit de sœur
Lucia ne fait allusion à un antichrist, fruit selon lui de l’imagination
de Agca.
Vague
pro-vie
La
« Marche pour la vie » de janvier dernier a
rassemblé cette année 250 000 participants à Washington. Elle a
été encouragée par un long message de soutien du président Bush.
Lequel a d’ailleurs institué une « journée nationale de la
vie sacrée ». L’évolution des mentalités est considérable
aux USA. Désormais 52 % des jeunes de moins de 25 ans sont opposés à l’avortement.
Mme Clinton qui espère être la première femme président des
Etats-Unis, est en train de mettre de l’eau dans son vin. Elle a
déclaré qu’il faut désormais prendre en compte la répugnance que
certains Américains éprouvent pour l’avortement, « choix
tragique » qu’il faut réduire dans le cadre d’une entente
entre les pro-choice et les pro-life. La fameuse loi-décision de la Cour
Suprême « Roe versus Wade » légalisant l’avortement,
a été obtenue à la suite d’une manipulation : on a prétendu qu’une
femme du nom de MacCorvey avait dû se faire avorter
clandestinement. Or celle-ci vient de révéler qu’en réalité elle ne
s’était jamais faite avorter et que son enfant est bien vivant. Elle
veut désormais faire annuler la décision de la Cour suprême, en
expliquant qu’elle avait fait l’objet d’un abus de confiance
caractérisé. Elle ne souhaite plus que son nom soit associé au
génocide des enfants non-nés.
Marche
arrière ?
Le
pape Jean Paul II immédiatement avant son hospitalisation a lancé
une attaque cinglante contre le gouvernement socialiste de Zapatero en
Espagne. Il a accusé la nouvelle équipe au pouvoir « de
promouvoir le dédain de la religion.… Leur idéologie aboutit
directement à une restriction des libertés religieuses… elle cherche
à réduire l’Eglise au silence ; elle promeut l’irrespect et
même l’ignorance de la religion … Ceci n’est pas dans les
nobles traditions de l’Espagne » Depuis l’arrivée de
Zapatero, un conflit majeur s’est développé entre le gouvernement et l’épiscopat
espagnol qui, à la différence de ce qui se passe en France, lutte pied
à pied, multipliant les déclarations. Etait au programme des
socialistes, le mariage des homosexuels, la suppression de l’enseignement
religieux obligatoire, la recherche sur les cellules embryonnaires, l’extension
de la durée légale d’une grossesse avant avortement, la légalisation
de l’euthanasie. Or sur ces deux derniers points Zapatero a
complètement fait marche arrière devant les réactions des Catholiques.
Mais la lutte est difficile : il menace aujourd‘hui de supprimer l’allocation
gouvernementale qui permet aux prêtres de vivre.
Hochet
fêlé
Il
est indispensable de répandre l’idée qu’il vaut mieux avoir le Prix
Nobel de la Paix qu’attraper la fièvre aphteuse. C’est un peu comme
pour les différents festivals du cinéma style Cannes. Oscar, César,
Palmes d’or, Ourson en Peluche etc. Plus le navet est gros, plus il a de
chance d’être primé. Pour l’année 2004 le Nobel vient d’être
attribué à une ressortissante du Kenya, répondant au nom de Wari
Maathai. Cette militante écologique a pour mérite d’avoir fait
planter des millions d’arbres. Cette charmante personne – pour
des raisons électoralistes – n’hésite pas à demander que l’on
renvoie du Kenya les personnes originaires du sous-continent indien. C’est
un peu comme si la France par exemple décidait de renvoyer manu
militari dans leur douar d’origine tous les Maghrébins. Cerise sur
le gâteau, elle prône l’excision (mutilation sexuelle des organes
génitaux externes de la femme). « L’excision est le cœur de
notre identité ; toutes nos valeurs sont basées sur cette
pratique ».
Autocritique
tardive
Au
décours du Concile (1965) l’Eglise n’avait qu’une seule
obsession : « s’ouvrir au monde ». Or nous avons
déjà oublié qu’à cette époque plus des deux tiers de l’Humanité
étaient dominés par le communisme. Finalement il s’agissait d’adapter
l’Eglise à une transition qui menait à la « société sans
classe ni Etat » de Karl Marx. De Gaulle s’était
déjà rallié à cette conception des choses et tentait une transition en
douceur. À cette époque, Mgr Lustiger était simple curé. Les
évêques mous et récupérés étaient vivement attaqués par des hommes
comme Pierre Debray, Louis Salleron, Jean Madiran,
bref ceux qui résistaient. Ces laïcs courageux étaient considérés
comme des empêcheurs de tourner en rond la pierre à meuler communiste.
Ces gens-là sont enfin réhabilités : il est grand temps de
reconnaître qu’ils avaient raison. Le Bulletin d’André Noël
nous apprend que le théologien Michel Sales, maître-assistant à
la Faculté jésuite de philosophie et de théologie de Paris et
professeur au Studium du Séminaire de Paris écrit dans l’hebdomadaire
officiel de l’archevêché de Paris « Paris Notre Dame » :
« En 1972, la commission épiscopale du monde ouvrier publie un
texte pratiquement marxiste en contradiction avec la Lettre apostolique de
Paul VI Octogesima Adveniens …» Monseigneur
Lustiger a sans doute donné son aval à ce texte. Simple constat que nos
évêques n’étaient guère prêts au martyre pour défendre la foi…
Les
lendemains qui chantent
La
Hollande est le pays d’Europe qui a vraiment perdu le sens moral. La loi
sur le suicide assisté permet à 3000 de nos contemporains hollandais de
passer sans coup férir de vie à trépas et ce, avec la bénédiction de
la loi. Le nombre des enfants exécutés après la naissance sous tous
prétextes est officiellement recensé à plus de 2500. Sans compter les
enfants avortés bien sûr. L’infanticide est théoriquement interdit
mais pratiquement toléré. Ce pays répand en toute impunité la cocaïne
et le cannabis dans toute l’Europe. Cette dernière drogue est
responsable de nombreux accidents sur la voie publique et elle favorise
chez les usagers réguliers une maladie d’Alzheimer précoce et aussi la
schizophrénie. Ayant perdu tout sens des valeurs et plongé dans le
relativisme total, cette société est incapable de contester et de se
défendre contre l’islam radical djihadiste ; lequel est
responsable du récent meurtre de Théo Van Gogh le 2 novembre
dernier. Le lendemain, à Rotterdam, sur les lieux de l’attentat, un
artiste avait dessiné une fresque représentant un ange avec les mots « Tu
ne tueras pas ». Protestation de l’imam local. La fresque est
immédiatement recouverte par les autorités. Le politiquement correct a
tué toute forme de contestation ; il nous promet ainsi des
lendemains bien inquiétants.
Razzia
Il
y a cinq ans le gouvernement fédéral de G. Bush avait offert des
fréquences radiophoniques à l’initiative privée. Le but était de
normaliser les radios pirates et d’ouvrir un espace de liberté sur un
certain nombre de fréquences locales à basse puissance. Lors du
renouvellement des autorisations, les radios chrétiennes raflent sans
favoritisme la moitié des licences avec 344 postes d’émission
accordées par la Federal Communications Commission. Une des
raisons de ces succès est l’organisation remarquable de ces groupes de
chrétiens et surtout les relations qu’ils ont entre eux pour se
soutenir et réagir au plus vite.
Le
vrai œcuménisme
Monseigneur
Meisner, cardinal archevêque de Vienne, dans un sermon prononcé
le jour de l’Epiphanie, avait osé faire une comparaison entre l’avortement
et l’Holocauste des Juifs durant la guerre. Devant la violence des
réactions (notamment sionistes) face à son homélie, il avait dû faire
une sorte de marche arrière pour dire qu’il n’avait pas tout à fait
voulu dire ce qu’il avait dit. Il recevait cependant ensuite un renfort
inattendu, celui du grand Rabbin Moïshe Arye Friedman de Vienne.
Dans une déclaration étonnante, ce dernier affirme que Catholiques et
Juifs ont des convictions communes à défendre. Et notamment : « Si
le cardinal Meisner établit un lien entre Hérode, Staline,
Hitler et les avortements d’aujourd’hui, c’est au contraire,
de notre point de vue religieux, parfaitement légitime et juste. Les
attaques verbales opposées et les méthodes énormes avec lesquelles on a
essayé de faire taire un prédicateur courageux constituent une
grossière violation de la convention des droits de l’homme de l’Union
européenne aux articles 9 (libertés des cultes) et 10 (libertés
d’opinion) ! J’ai honte qu’une telle injustice soit commise au
nom du judaïsme et par des gens qui portent parfois un nom semblable au
mien. » Il ajoute que l’Holocauste est essentiellement
imputable aux idéologies athées.
Royaume-Uni
Une
enquête diligentée par l’Eglise d’Angleterre visait à expliquer l’effondrement
de la pratique religieuse des Catholiques. L’enquête a porté sur
14.000 personnes qui ont quitté l’Eglise. Il en résulte une mise en
cause directe du clergé auquel il est reproché de cesser d’enseigner
la morale traditionnelle ainsi que les vérités de la Foi. Ces personnes
voulaient vivre en chrétiens, et comprendre comment évangéliser un
monde rongé par le matérialisme. Ils ont trouvé un manque total de
conviction, un libéralisme viscéral, des prêches sur l’engagement
syndical ou social, et des exploits en matière de démagogie. La
vue d’ensemble de ces anciens pratiquants est celle d’un grand
sentiment de désillusion, voire de colère vis-à-vis de la
religion. Nos évêques, à défaut de demander qu’une telle
enquête ait lieu chez nous, seraient bien inspirés de lire cette
enquête. |