«
Et nos credidimus caritati !…»
Au-delà
de l’importance et de l’enjeu avec lesquels devait être abordée
cette journée commémorative du centenaire de l’inique loi de 1905,
notre congrès du 6 février dernier s’apparentait avant tout à une
émouvante et mémorable réunion de famille.
Très
bien résumé, par notre ami Serge de Beketch, comme « le souffle d’un
vent de bonne humeur », notre congrès fut la démonstration de force de
ce qu’est la famille traditionaliste de France.
Une
famille soudée et unie dans une intense atmosphère de Charité. Une
famille attaquée mais inébranlablement attachée à l’Eglise et à son
Fondateur : c’était cela la journée du 6 février.
De
passionnants débats, de brillants orateurs, d’éclatantes
révélations, de brûlantes vérités : c’était cela le 6
février.
Montrer
à la France entière, et même au-delà de ses frontières, et lui
rappeler que la séparation de l’Eglise et de l’Etat était la
séparation d’un corps avec son âme : c’était aussi cela le 6
février.
Le
6 février, ce fut une assemblée unie autour d’un « Non ». Loin des
« non » référendaires, dont on sait pertinemment qu’ils seront,
même gagnants, inéluctablement transformés en « oui », le NON du 6
février était celui du refus de la déchristianisation. Le refus d’une
société ou Dieu est devenu interdit de séjour !
Certes,
la joie, la paix et le bon esprit de ce congrès pouvaient nous faire
oublier, le temps de quelques heures, la gravité de ces faits… mais
elle n’en demeurait pas moins.
Le
6 février, c’était aussi et surtout la Tradition, la Tradition
catholique fière d’elle, sans complexe, sans concession. La Tradition
« sans peur », titre de l’ouvrage admirable de M. l’abbé Aulagnier,
que ce dernier nous fit l’honneur de venir dédicacer. Il suffisait d’ailleurs
d’apercevoir le visage du premier prêtre ordonné par Mgr
Lefebvre, pour avoir envie de sourire…
Le
6 février, ce fut aussi le déchaînement de l’abbé Laguérie
vendant son magnifique C.D de Chant «
à la criée », sans doute un hommage à un restaurant voisin,
portant le même nom, et qu’il affectionne tout particulièrement…
Entre deux dédicaces de son « Avec ma bénédiction », l’abbé s’est exercé à un
tout nouveau style, arrivant à persuader les plus hésitants à repartir
avec un plein d’harmonie et de musique sacrée.
Le
6 février, c’était aussi ces nombreux et chaleureux stands, notamment
celui de la Brie catholique. Là également régnaient la bonne humeur et
la chaleur briardes que l’on retrouve chaque dimanche quand on a la
chance d’entendre la Grand’messe à Tournan-en-Brie, par l’abbé Guillaume
de Tanoüarn, un de ceux sans qui cette magnifique journée n’aurait
jamais vu le jour…
C’était
cela le 6 février, un calme et paisible fleuve de Charité, se jetant
dans un océan de vérité !
«
Quand plusieurs personnes sont réunies en Mon Nom, je suis au milieu d’elles
» disait Notre Seigneur. Il
suffisait d’assister à ce congrès pour comprendre ce que ces divines
paroles signifiaient.
«
Nous avons cru en la Charité ! ».
C’est sous cette devise que Mgr Lefebvre a placé tout son combat et
toute sa providentielle mission. La journée du 6 en était une des plus
parfaites illustrations… |