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Les brèves du Docteur Dickès

Pacte n°89 - décembre 2004

Quand le silence n’est plus d’or

Enfin l’épiscopat essaye de démentir que si la parole est d’argent, le silence non seulement n’est plus d’or mais risque de devenir rouge sang. Les facilités données à l’islam radical de se répandre en France sont absolument stupéfiantes malgré les rapports de la police sur le sujet. On apprend que plus de la moitié des condamnés emprisonnés sont musulmans. Choyé, adulé des médias, Sarkozy propose de construire des mosquées avec l’argent du contribuable. Delanoë, maire de Paris, reçoit les musulmans de France au moment du ramadan. Conjointement il supprime la crèche de Noël qui traditionnellement se tenait sur le parvis de l’Hôtel de Ville. La chasse aux cathos est ouverte dans les espaces juridiques de la communauté européenne. L’archevêque de Bordeaux Mgr Ricard s’inquiète de la liberté qui sera laissée aux catholiques notamment pour exprimer l’opinion de l’Eglise sur l’homosexualité. « Si vous ne parlez pas haut et fort, vous n’êtes pas entendu ». Lapalissade de bon sens qui tend à prouver que le président de la commission épiscopale vient d’un seul coup de découvrir la poudre et le fil à couper le beurre. Puis il déclare s’opposer au prosélytisme. Or par définition le missionnaire est un prosélyte. Il est donc à condamner. Suit une timide protestation à propos du projet de loi sur l’homophobie : « Sera-t-il encore possible de dire qu’on ne met pas sur le même plan hétéro et homosexualité ? » Bonne question. Mais pour avoir la réponse : parler et crier un peu plus fort…


Martyr oublié

Samir Geagea était chef des Forces Libanaises chrétiennes. Il était en général considéré comme chrétien traditionaliste. En 1994, avec la complicité de Chirac, les Syriens occupent le Liban pour y faire régner l’ordre. Samir Geagea est alors arrêté et condamné à mort. Puis détenu dans des conditions tellement ignobles que même Amnisty International s’en est ému. C’est bien à notre connaissance une bonne première fois que cet organisme se soucie de Chrétiens persécutés. Inlassablement le patriarche maronite, le cardinal Sfeir réclame la libération de Samir Geagea car une loi d’amnistie est intervenue. Le chef des Chrétiens libanais paye en effet très cher son refus de composer avec l’occupant syrien. Détenu sans possibilité de lire, de communiquer, privé de soleil, il est atteint d’hypovitaminose D. Son squelette s’est ramolli et déformé. Il vient d’être transféré dans une cellule où il verra le jour. La France s’est enfin jointe au bout de dix ans à une résolution de l’ONU demandant le retrait des occupants syriens dénoncés par les USA comme « état voyou ».


« Entre les deux mon cœur balance »

Nos évêques nous étonneront toujours. Au bout de 20 ans, ils viennent d’accepter la notion de « nouvelle évangélisation », concept bien nécessaire dans le cadre de la déchristianisation accélérée de notre pays. Il leur a fallu hélas plus de 20 ans pour prendre la mesure d’un tel phénomène. Mais que faire ? C’est sur cette interrogation qu’ont planché nos évêques lors de la dernière assemblée générale de Lourdes. En premier lieu refuser de « se transformer en forteresse assiégée ». Mais attention, redit le même Mgr Ricard, surtout pas de prosélytisme non plus…C’est alors vraiment la quadrature du cercle. Car une porte ne peut à la fois être fermée et ouverte. Solution ; « Il faut soigner sa visibilité » a déclaré Mgr Gérard Defoix, évêque de Lille. Mais laquelle, celle de celui qui regarde ou celle de celui qui est regardé ?


Crise de foi

Il faut donc pour pallier cette situation « envoyer des signes forts », Mgr Dufour propose de « laisser ce qui ne marche plus, qui n’évangélise plus, y compris certaines messes dominicales ». Est-ce à dire que la Grâce ne cheminerait plus dans le cadre de la nouvelle messe ? Pour une fois nous applaudissons. Plus les prêtres s’éloignent du sacrifice de la Croix pour rallier le repas fraternel, effectivement moins la Grâce chemine. Et le brave évêque de poursuivre, prenant une fois de plus ses désirs pour des réalités : « le christianisme ne fait que commencer. Nous sommes une jeune église ». Le tout est d’y croire comme disait un certain professeur Coué.


Noël nouvelet…

Ce bon évêque aurait été invité de tout cœur dans notre bonne ville de Boulogne-sur-mer dont le député est un dénommé Jack Lang dit « le Blois de Boulogne ». Il eut pu renoncer à utiliser la langue de Blois épiscopale en venant admirer la crèche vivante de notre petite paroisse sauvage traditionaliste. Et ainsi avoir la « visibilité » sur une merveilleuse crèche vivante de 25 enfants ; qui dans cette émouvante nuit de Noël ont présenté un conte véritablement enchanteur à une église archi pleine ; conjointement à 300 mètres se trouve le grand sanctuaire de Notre-Dame de Boulogne. Le Quid 2005 en dit exactement : « Premier sanctuaire marial de France avec le-Puy-en-Velay avant les apparitions de Lourdes ». Dans cette paroisse gigantesque, surtout fréquentée par le troisième âge, il n’a même pas été possible de rassembler quelques jeunes pour aménager la crèche. Ce sont les employés de la mairie qui ont été envoyés par la municipalité socialo-maçonnique pour la monter. Un comble…pour une « jeune église ».


Patinage non artistique

Les évêques sont toujours en recherche de pédagogie. Il s’agit de la catéchèse (en français, du « catéchisme évolutif »). En 2003 a été publié un document « Aller au cœur de la foi » ; lequel a été diffusé à 200 000 exemplaires. Mais toutes sortes de critiques en ont été faites le concernant. Le poncif, bien sûr : « ajuster la catéchèse aux nouvelles réalités de l’Eglise et de la société ». Or nos 112 évêques ont été incapables de s’entendre sur les modifications du texte. On imagine le cafouillage, chacun exprimant son idée ; les « frictions » pour ne pas dire plus ont été nombreuses ; bref les évêques se sont bien engueulés entre eux. Pour n’arriver à rien. La montagne n’a même pas accouché d’une souris. Rendez-vous l’an prochain pour le deuxième round.


Nouvelle pastorale pour 2.000 personnes.

La cathédrale de Metz a connu un événement peu banal. En effet, le directeur de la pastorale un dénommé Philippe Hiegel pour faire « people » (comme on dit) ou « live » (comme on le dit aussi) donc pour faire « près de la vie des gens en concert » a trouvé original d’organiser une soirée techno ; s’imaginant par là que « les jeunes » allaient pour autant retrouver le chemin de la foi. Ils ont surtout eu droit à un concert gratuit.  Une danseuse de boîte de nuit a remonté la nef au son d’une musique techno. Et tout un chacun s’est mis à danser se prenant pour le roi David avec la harpe en moins. Cette chienlit sacrilège n’avait naturellement rien à voir avec la religion. Mais ce n’était nullement le souci d’un des chanoines de la cathédrale Victor Scheidt qui a déclaré se réjouir de cette « nouvelle manière de célébrer ». Il était préoccupé dans la mesure où il craignait que « les traditionalistes viennent protester ». Ce qui ne s’est malheureusement pas produit.


Pieuse et belle

Elle se prénomme Caroline et vient d’être élue Miss Leipzig à l’âge de 18 ans. Cette très charmante jeune fille explique qu’elle est protestante, prie au moins quatre fois par jour, va à un service religieux deux fois par semaine, et défend la virginité pré maritale. « Dans ma vie, Dieu joue un rôle central ». Exemple modèle lors duquel piété rime avec beauté. La presse libertaire allemande n’en revient pas…


Pitié !

Le cinéaste néerlandais Théo van Gogh envisageait de quitter les Pays-Bas où la liberté d’expression est brimée comme en France par le politiquement correct au nom de la discrimination. Il avait mis en film l’histoire d’une Somalienne nommée Ayan Hirsi Ali, elle-même membre du Parlement hollandais. Submission racontait son mariage forcé, sa condition de femme battue, les viols dont elle avait fait l’objet dans son pays.  Il a été assassiné en pleine rue à Amsterdam par un néerlandais d’origine marocaine. Il lui a crié « Ne faites pas cela ! Pitié ». Son assassin, citant le Coran a répondu : « Il n’y aura pas de pitié pour l’impie ». Puis il lui a enfoncé un couteau dans le ventre et a commencé à décapiter l’agonisant selon les règles du crime rituel. Hirsi Ali a notamment déclaré à la suite de cet horrible assassinat au World Street Journal Europe du 10 novembre : « La terreur musulmane est nourrie par une idéologie totalitaire qui recherche la domination du monde et la soumission des infidèles et de l’Occident. Plus tôt l’Europe sera capable d’énoncer cette vérité, plus elle sera à même de combattre le fanatisme qui a coûté la vie à Van Gogh ».


Pour les plus humbles ?

C’est par milliers que les gens se précipitent voir une image du Christ qui est apparue sur une pierre en marbre brut située au fond d’une grotte dans l’église catholique suburbaine de Dansoman près de la capitale Accra au Ghana. Il est possible de reconnaître cette image de près comme de loin. Des mesures de polices ont été organisées pour contrôler la ruée de ceux qui viennent parfois de 300 kilomètres pour la voir. Le prêtre de la paroisse, un Hollandais du nom de Straathof a déclaré qu’effectivement il semblait s’agir d’une tête de Christ et qu’il en était troublé. Mais qu’il ne pouvait pas dire s’il s’agissait d’un miracle. Il ajoute que toutefois si les gens viennent la voir et que cela les fait prier that’s OK. Les détracteurs disent qu’ils ne voient pas pourquoi le Christ apparaîtrait dans ce faubourg minable.


« Vous serez comme des Dieux »

La création d’un homme entièrement artificiel est à ce jour théoriquement réalisable. A partir de cellules souches il est désormais envisageable d’obtenir des ovocytes (ovules précoces). De trois manières, il est ensuite possible d’obtenir un embryon. Ces ovocytes peuvent d’abord bénéficier d’un transfert nucléaire (comme dans le cas de Dolly) et donner un embryon ; mais il est possible aussi de prélever au niveau d’une zone d’un blastocyste (embryon de 200 cellules environ) des cellules qui peuvent féconder l’ovocyte comme le spermatozoïde le fait ; enfin une enzyme du nom de PLC-zêta, injectée dans l’ovocyte peut entraîner une parthénogenèse c’est-à-dire une reproduction asexuée comme on le voit dans la nature avec les faux-bourdons. Du début de la chaîne à l’éclosion de l’embryon, on s’aperçoit que nulle part les gamètes (ovules et spermatozoïdes) n’apportent leur propre patrimoine génétique. Il s’agit d’une reproduction totalement asexuée. L’homme prend ainsi la place de Dieu ; comme l’expriment très bien les maçons Pierre Simon (promoteur de la contraception et de l’avortement) et Frydman (inventeur de la fécondation in vitro) : « Cette vie qui nous vint si longtemps d’un souffle de Dieu posé sur notre argile, c’est comme un matériau qu’il faut la considérer désormais » (Publication de La Grande Loge de France intitulée Le Journal n° 51. Avril 2004). Ainsi peut-on déjà disposer de la vie des fœtus, des nouveau-nés handicapés, des vieillards, des agonisants. Et demain ce sera de n’importe qui… La Belgique et la Hollande vont voter une loi permettant de mettre fin aux jours des enfants malades de moins 12 ans à la seule demande des parents.


Le canular

Le Da Vinci Code a été tiré à 17 millions d’exemplaires et traduit en 42 langues. Un film sur le sujet est déjà prévu avec en héros principal Harrison Ford en savant américain. Le secret des amours entre Jésus et Marie Madeleine se trouverait détenu par le Prieuré de Sion (fondé par Godefroy de Bouillon) et découvert par l’abbé Saunière en 1888, lequel devint subitement richissime ayant découvert un trésor dans son église de Rennes-le-Château. Le maire du bourg, Jean-François L’Huillier explique qu’une véritable folie s’était emparée du secteur en 1970 quand parurent les premiers livres de Gérard de Sède sur le sujet. De nombreux naïfs se mirent à creuser des trous un peu partout à l’explosif notamment dans le cimetière, renversant les murs, s’en prenant à la propriété privée. Il y eut même une tentative de creuser un tunnel destiné à entrer nuitamment dans l’église. La famille de l’abbé pour mettre fin aux tentatives de violation de sépulture, a fait enterrer à nouveau le corps du prêtre dans un sarcophage de 3,5 tonnes entouré de 5 mètres cube de béton.  « Le monde est fou » ajoute le maire. « Le Da Vinci Code est un roman. Et non un document historique. Comment des lecteurs ont-ils pu penser qu’il était vrai ? »


Déterminisme ?

Chacun sait que nous sommes désormais gouvernés par nos gènes. La science nous apprend cependant que le gène n’est pas tout et l’échec des thérapies géniques est là pour nous le rappeler.

De même qu’il n’existe pas de gène de l’homosexualité, il n’y a pas de gène de la croyance en Dieu. La foi en dieu  aurait été identifiée au Vesicular Monoamine Transporter 2 (VMAT2) dit « le gène de Dieu ». Les théologiens ont rejeté cette théorie qui ne saurait miner la croyance en Dieu. En effet la foi dépend des traditions, de l’apport sociétal et du caractère. L’idée qu’un gène donne une information est désormais controversée de toute part. Certains scientifiques pensent même que les gènes n’existent pas car le nombre de facteurs impliqués dans un caractère héréditaire est tellement important qu’il ne saurait se référer à un gène unique.