A
6 ans, Gérard Naslin voyait dans le prêtre « l’homme qui célèbre la
messe ». Il aime toujours la liturgie et surtout « les animations
liturgiques » où l’on part « de l’expérience des autres ». Il
forme des équipes pour « célébrer un peu autrement ». Il se dit « un
homme libre pour qui la liturgie doit rester un espace de créativité ».
Sa joie est d’« innover et enrichir la liturgie », sa tristesse : en
être empêché « par des directives venues d’en haut ». Léon Burdin
a organisé à Nice des « journées de contestation de l’Eglise »,
occasion de célébrations dynamiques où la messe donnait une « grande
place à l’écoute, à la libre parole sur les lectures de la liturgie
». Gérard Naslin, lui, en revanche préfère « une minute de silence »
après beaucoup de parlottes, il appelle cela « ne pas ronronner ».
Comme il veut que sa créativité « s’exerce dans le respect des
règles essentielles », nous pouvons l’encourager à lire la récente
instruction romaine Redemptionis sacramentum (voir Pacte n° 85). En
attendant, il préconise de supprimer toutes les paroles que la plupart
des fidèles ne comprennent plus. Il y a, dit-il, des « gestes ou des
formules qui, avec le temps ont perdu l’essentiel de leur signification
», c’est ce qu’il appelle être attentif « à des sensibilités
culturelles nouvelles. » En tout cas, avec de tels principes, il ne
risque pas l’immobilisme. |